
Paradis tragiques
- Gérald Devémy
- 12 août 2024
- 1 min de lecture
Cette lumière des îles bleues
Me porte en joie factice au gré
De mes nuits à force d'yeux
Ouverts sur mon vide figé
Je regarde cette baie criarde
De ballets enjoués artificiels
De ces ombres, formes naïades
Qui gesticulent coulant de miel
De leurs culs en melons bronzés
Riants à force forcées au néant
De ces vies transparentes choyées
Qui jouent à vivre le cœur béant
Mes pas crissent, sable à la dérive,
Et les vagues me rappellent sans cesse
Une autre côte, une autre rive
Là bas, ce souvenir d'elle, ma déesse.
Ces mots sorti d'un coin d'enfer,
De ma fenêtre d'exil doré
Oiseaux de paradis en plein air
Qui m'apaisent en hypnose sacrée.

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